Communiqué : Utilisation de l’IA et cybersécurité - Les entreprises fribourgeoises face à de nouvelles nécessités

Communiqué : Utilisation de l’IA et cybersécurité - Les entreprises fribourgeoises face à de nouvelles nécessités

Les entreprises fribourgeoises adoptent toujours plus l’intelligence artificielle générative, mais ne sont encore qu’une minorité à s’être dotées d’une stratégie en la matière. Une enquête menée par l’Observatoire CCIF de l’économie montre que les sociétés sont actuellement en pleine phase d’évaluation et de projets pilotes. En matière de cyber-risques, toujours plus présents avec une recrudescence des attaques informatiques, les enjeux sont clairement identifiés, mais il reste une part de sociétés qui doivent renforcer leur protection.

La part des entreprises membres de l’Observatoire CCIF de l’économie ayant recours à certains outils de l’IA se monte à 56 %, selon une enquête réalisée entre le 18 décembre 2024 et le 8 janvier 2025 auprès de 39 sociétés (66 questionnaires envoyés en ligne, soit 59 % de taux de réponse). Seules 8 % des entreprises n’utilisent pas ces outils et ne l’envisagent pas, tandis que 36 % annoncent qu’elles vont s’y mettre prochainement. À titre de comparaison, à l’automne 2023, les membres de la CCIF n’étaient que 27 % à affirmer utiliser l’IA. Actuellement, 23 % des entreprises déclarent avoir élaboré une stratégie par rapport à l’IA, mais la situation devrait évoluer rapidement, car 45 % des sondés affirment vouloir le faire « dans les prochains mois ».

Les outils d’IA servent prioritairement, à ce stade, à l’analyse de données ainsi qu’à la correspondance : 59 % des répondants citent ces deux usages. Une entreprise sur deux s’en sert pour ses textes publicitaires. 36 % des entreprises disent l’employer dans un but de « brainstorming » et 32 % pour optimiser les étapes de travail. Une société sur cinq l’utilise également pour générer des images.

Cybersécurité

En matière de cybersécurité, 80 % des entreprises s’estiment concernées par les risques de piratage. Les budgets alloués sont qualifiés d’« assez importants » (46 % des cas) à « très importants » (26 %). Plus des trois quarts des participants à l’enquête ont mis en place des formations internes ou en prévoient tout prochainement, et 72 % des sociétés recourent à des spécialistes extérieurs pour se protéger.

Parmi les mesures de protection, 100 % ont mis en œuvre une sauvegarde des données extérieure (back-up) et plus de 90 % ont déployé des pare-feu. Les trois quarts des entreprises évoquent également des consignes de sécurité et des mots de passe changés régulièrement. Un peu moins d’une entreprise sur deux (46 %) a contracté une assurance spéciale pour ces risques.

Si 46 % des membres affirment ne pas encore avoir subi d’attaques, 13 % « ne savent pas ». À l’inverse, 41 % ont déjà été victimes de hackers, dont 26 % au cours des derniers mois. Les attaques les plus souvent évoquées sont les tentatives de phishing, l’arnaque au président, le blocage du système informatique et les demandes de rançon. Pour une entreprise sur cinq, il en a coûté entre 1000 et 5000 francs pour réparer les dégâts. Pour une autre entreprise sur cinq, la facture s’est inscrite entre 5000 et 10 000 francs. Un quart seulement a pu s’en tirer à moindre coût (moins de 1000 francs).

Conjoncture

L’enquête de l’Observatoire a par ailleurs été l’occasion de faire le point sur la marche des affaires dans les entreprises de la CCIF. L’année 2025 s’annonce stable, et donc sans grand dynamisme, pour 56 % des répondants. Un petit tiers (31 %) dit s’attendre à une hausse de l’activité et 13 % à un recul. Ces données font suite à un exercice 2024 toujours en ralentissement, après une année 2023 en retrait.

Les deux principaux risques identifiés pour 2025 par les participants au sondage sont l’évolution de la situation géopolitique ainsi qu’une éventuelle récession en Suisse. La pénurie de main-d’œuvre arrive toujours au deuxième rang mais ne concerne plus que certains secteurs, et non l’ensemble de l’économie. Au troisième rang des soucis pointe désormais la dégradation de la solvabilité des débiteurs, une problématique qui prend de l’ampleur avec la dégradation de la conjoncture.

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