
Plus de 1'000 membres et invités ont afflué lundi 20 mars dans l'entreprise Sottas à Bulle pour l'Apéritif du Printemps de la CCIF. Invité d'honneur, le président de l'EPFZ, Joël Mesot, a fait une démonstration de l'excellence de nos hautes écoles, sans en cacher les défis actuels.
Dans son allocution de bienvenue, Claude Gremion, président de la CCIF, est revenu sur la grave information de la veille: la reprise du Credit Suisse par son rival UBS, un deal scellé par la Confédération, la Finma et la BNS. "On doit s’attendre à tout. Tout peut arriver dans une entreprise et très vite, quelle que soit sa taille", a-t-il commenté. A ce stade, toutefois, les perspectives n'en restent pas moins satisfaisantes pour la majeure partie des entreprises fribourgeoises, même si les incertitudes se sont désormais accrues.
Les défis se succèdent à une vitesse inouïe, a abondé Olivier Curty. Pandémie, climat, énergie, crise financière: il n'y a plus de temps morts. Mais le conseiller d'Etat a attesté de sa "confiance absolue" dans la capacité des entreprises à s'adapter. Directeur général de Sottas SA, l'entreprise hôte de l'Apéritif du Printemps 2023, Nadir Solenghi a apporté une réponse par l'exemple à cette capacité d'adaptation, démontrant qu'une entreprise de construction métallique peut relever les enjeux actuels en matière de durabilité.
Conférencier de la soirée, le président de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), Joël Mesot, a de son côté tout particulièrement souligné l'enjeu européen des universités suisses, mais aussi des entreprises, en matière de recherche. Sur quelque 9000 projets internationaux de R&D, plus de la moitié le sont en effet avec des partenaires européens.
La Suisse étant exclue du programme Horizon Europe depuis l'abandon de l'accord-cadre Suisse-UE en mai 2021, les hautes écoles suisses doivent désormais chercher à s'associer avec des universités et instituts hors-UE. Le récent accord post-Brexit scellé entre Londres et Bruxelles complique toutefois sérieusement la donne. "On nous invite à chercher des collaborations ailleurs, par exemple en Chine. Mais pour certains domaines, comme l'énergie, cela ne fait pas sens. Nos défis sont continentaux", a commenté Joël Mesot.
La partie officielle s'est conclue sur une initiation aux rudiments du yodel avec Miss Helvetia, nom de scène de Barbara Klössner. Les mille convives se sont adonnés au passage rapide et répété de la voix de poitrine à la voix de tête. Tout un spectacle!
Rétrospective en images
