Le texte soumis au vote prévoit des accroissements de capacité des autoroutes (élargissements et tunnels) en plusieurs endroits particulièrement congestionnés. Le texte adopté par les Chambres fédérales le 29 septembre 2023 énumère les endroits concernés:
- Le Vengeron–Coppet–Nyon (GE/VD) – passage à trois voies
- Wankdorf–Schönbühl (BE) – passage à quatre voies
- Schönbühl–Kirchberg (BE) – passage à trois voies
- 3e tube du tunnel du Rosenberg, y compris le raccordement de la gare de marchandises (SG)
- tunnel du Rhin à Bâle (BS/BL);
- 2e tube du tunnel de Fäsenstaub (SH);
Les routes nationales ne représentent que 3% de l’ensemble du réseau routier, mais elles absorbent 41% du trafic de l’ensemble des véhicules. Pour les camions, cette part est même d’environ 65%. Le tronçon entre Lausanne et Genève est resté quasi inchangé depuis sa construction au début des années 1960 alors que la Suisse ne comptait que 5,3 millions d’habitants, contre pratiquement 9 millions aujourd’hui. Fin 2023, pas loin de 5 millions de voitures de circulaient sur nos routes, soit pratiquement dix fois plus qu’au début des années 1960.
En 2023, 49’000 heures de bouchons ont été dénombrées sur les seules routes nationales. En 2013, on en était à 21'000 seulement. Pour l’économie, les coûts se chiffrent en milliards de francs.
Les 5,3 milliards investis dans les six projets d’améliorations autoroutières soumis à votations proviendront du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Cet instrument, alimenté par les taxes sur les carburants, ne peut servir qu’au financement des travaux liés aux routes nationales. Par conséquent, il n’y a aucune concurrence possible entre le financement du développement des routes et celui du rail (qui bénéficie lui aussi d’un fonds séparé).